
A partir de 15 ans
Environ une heure
Jeu Emilie Esquerré, Isabelle Gazonnois, Anatole Lorne
Écriture et mise en scène Emilie Esquerré
Regard mise en scène Lila Boses Création Lumière et technicien scénique Julien Marquez Création musicale Matéu Baudoin et François Dumeaux accompagnés par le Sans Réserve Création costumes Garland Newman Création décor Laurent Labadie
Contact production
Margot Vouters
compagnie.lilo@gmail.com
Résidences à venir
Compagnie Rouletabille à Périgueux (24) – du 24 au 27 Mars 2025
Salle de spectacle du Palace à Périgueux (24) – du 17 au 21 Mars 2025
Représentations à venir Salle de spectacle du palace à Périgueux (24) – 28 et 29 Mars 2025 Billetterie disponible sur le site du Sans Réserve: https://sans-reserve.org/evenement/mois-droits-des-femmes-un-recit-de-la-cie-lilo/
La prise de parole ça nous met en commun, ça fait de nous un peuple et c’est important. Constituer un peuple qui du coup devient un peuple militant, un peuple actif.
Adèle Haenel dans une interview à Médiapart

L’autrice
Emilie Esquerré
C’est dans le contexte d’après # me too et après avoir vu l’interview d’Adèle Haenel sur Médiapart qu’arrive l’écriture de Un Récit.
Il s’agit de prendre la parole. Que toutes celles et ceux qui ont été ou sont victimes de violences sexuelles prennent la parole, pour que cette dernière soit entendue. Plus les récits existeront plus les paroles seront audibles, crédibles, admises, respectées dans leur intégrité.
Parler pour être entendu.
Parler pour ne plus être seul.
Parler pour être plus fort.
Le théâtre
histoire intime et combat politique
Trois personnes se lèvent au milieu des spectateurs, il y a le danseur, Celle-qui-sait et Celle-qui-se-prend-pour-je. Le théâtre est visible. Les pieds des projecteurs et la régie ne sont pas cachés. Là, sur scène, un micro, espace de la prise de parole publique.
Celle-qui-se-prend-pour-je essaie d’y raconter son viol, dans l’élan proposé par Adèle Haenel. Elle est confrontée à elle-même, Celle-qui-sait l’incite par tous les moyens en son pouvoir, à raconter son souvenir traumatique. Mais le souvenir se défile, et Celle-qui-se-prend-pour-Je en profite pour aller danser.
Elle danse en bal depuis toujours. Elle aime retrouver le danseur pour une valse et discuter de cette pratique ancestrale. Elle questionne le guidage dans la danse à deux. Elle stoppe la danse pour prendre des notes sur ce sujet qui la passionne. Finalement, ce qui est apparemment un échappatoire, la ramène au sujet qui les a fait tous les trois monter sur scène et prendre la parole. A la fin, « Je » est seule, réunie face aux spectateurs, face au monde.
La danse
force et réparation
Dans un Récit, l’expérience des corps est forte, violente, intrusive.
Le texte traite d’une agression sexuelle. Le viol est montré comme la surdité d’un corps et de son désir au corps et au désir d’un-e autre.
Anatole Lorne, danseur, mène un travail de réflexion sur les danses à deux et se place à l’opposé de cette surdité. Il propose l’écoute, le soin, l’attention. Il pratique une danse de connaissance et de respect du corps de l’autre.
La danse et le toucher, sous son impulsion, viennent alors en contre-point de la parole, du récit. La danse devient un possible, un espoir, un horizon, une alternative, une réparation, un lieu de résilience.
Avec et autour du spectacle ; l’écoute
Chaque temps de création est pensé pour être entouré des paroles et des mots des personnes qui participent. Le cercle des écoutants se fait de plus en plus vaste, un jour, bientôt, le cercle final sera celui des spectateurs.
En prenant le temps de faire exister l’écoute, il s’agit de prendre soin de celles et ceux qui entendent le Récit.
Il s’agit de donner de la valeur à leurs réactions, aux mots, aux émotions, aux sentiments, aux idées.
Il s’agit de partager des lectures, des documentaires, des films, des discours…
Prendre le temps de l’écoute, lui donner sa place et son temps c’est faire acte de non-violence, c’est faire une place douce aux récits pour exister.