Un Récit

Théâtre

A partir de 15 ans
Environ une heure
Jeu Emilie Esquerré, Isabelle Gazonnois, Anatole Lorne
Écriture et mise en scène Emilie Esquerré

Contact production
Guilhèm Mailles
production@compagnie-lilo.fr

Résidences à venir
Compagnie Rouletabille à Périgueux (24) – du 23 au 27 octobre 2023
La Maison des Arts de Brioux-sur-Boutonne (79) – du 1er au 5 avril 2024
Réseau Scènes Nomades à Fors (79) – du 1er au 6 juin 2024


La prise de parole ça nous met en commun, ça fait de nous un peuple et c’est important. Constituer un peuple qui du coup devient un peuple militant, un peuple actif.

Adèle Haenel dans une interview à Médiapart

L’autrice
Emilie Esquerré

C’est dans le contexte d’après # me too et après avoir vu l’interview d’Adèle Haenel sur Médiapart qu’arrive l’écriture de Un Récit.

Il s’agit de prendre la parole. Que toutes celles et ceux qui ont été ou sont victimes de violences sexuelles prennent la parole, pour que cette dernière soit entendue. Plus les récits existeront plus les paroles seront audibles, crédibles, admises, respectées dans leur intégrité.

Parler pour être entendu.
Parler pour ne plus être seul.
Parler pour être plus fort.


Le théâtre
histoire intime et combat politique

Le personnage central tente de raconter le souvenir de ce qu’elle n’ose pas toujours appeler un viol et qui s’est déroulé au sein d’une compagnie de théâtre. Autour d’elle, sur la scène, ses collègues comédiens, comédiennes, ses doubles maléfiques ou bienfaisants lui tirent les vers du nez, l’accusent ou la rassurent, l’accompagnent et la supportent.
Et parmi eux, il y a un danseur, porteur de l’image du corps masculin agresseur mais aussi accueillant. Lui, utilise un autre langage pour l’aider à parler.

Le parcours du personnage pour accéder à son récit, l’amène à se confronter à la société, à ses représentations et à ses systèmes de valeurs. Pour trouver sa parole, elle éprouve le besoin de déconstruire l’édifice de repères et de fonctionnements à l’œuvre dans la société dont elle-même fait partie et dont émane la création.

La danse
force et réparation

Dans un Récit, l’expérience des corps est forte, violente, intrusive.

Le texte traite d’une agression sexuelle. Le viol est montré comme la surdité d’un corps et de son désir au corps et au désir d’un-e autre.

Anatole Lorne, danseur, mène un travail de réflexion sur les danses à deux et se place à l’opposé de cette surdité. Il propose l’écoute, le soin, l’attention. Il pratique une danse de connaissance et de respect du corps de l’autre.

La danse et le toucher, sous son impulsion, viennent alors en contre-point de la parole, du récit. La danse devient un possible, un espoir, un horizon, une alternative, une réparation, un lieu de résilience.


Avec et autour du spectacle ; l’écoute

Chaque temps de création est pensé pour être entouré des paroles et des mots des personnes qui participent. Le cercle des écoutants se fait de plus en plus vaste, un jour, bientôt, le cercle final sera celui des spectateurs.
En prenant le temps de faire exister l’écoute, il s’agit de prendre soin de celles et ceux qui entendent le Récit.

Il s’agit de donner de la valeur à leurs réactions, aux mots, aux émotions, aux sentiments, aux idées.
Il s’agit de partager des lectures, des documentaires, des films, des discours…

Prendre le temps de l’écoute, lui donner sa place et son temps c’est faire acte de non-violence, c’est faire une place douce aux récits pour exister.